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Disparaître ici

Dimensions variables. 25 x 25 x 30 cm

Céramique, email, impression lenticulaire, plexiglas, papier holographique, texte - 2019

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Du bruit de cascade de la douche dans la pièce attenante s’échappe le souvenir de ces fins d’après-midi. 

On pense pouvoir rivaliser d’endurance avec les vagues et l’ on se croit comme elles inépuisable. 

Mais le soleil n’assomme que les gens, pas les vagues.

 

Les fleurs sur le chemin du retour qui fissurent le bitume révèlent les apparences trompeuses de ce rapport de force. Est-ce qu’on voit le béton traverser les fleurs ? 

 

L’ eau s’échappe dans le siphon de la douche et libère le sel pris dans des filets de cheveux. Dehors les rayons du soleil ont réchauffé suffisamment la nature pour que l’air reste tiède encore quelques heures. Les activités extérieures se prolongent pendant que la lumière se repose. 

La tiédeur de l’air leur fait oublier la nuit tombante. Les bruits de discussion qui s’élèvent des maisons voisines et les tintements de vaisselle annoncent désormais les réjouissances du dîner. 

 

Depuis la salle de bain le bruit de cascade s’évanouit. 

Tout ce qui lui reste de ces instants c’est ce coquillage et le murmure des vagues contre son oreille pour y retourner. Il contient toujours la mer. Il suffit de le poser sur le rebord de la fenêtre pour avoir une vue imprenable. 

Disparaître ici, que le murmure ne soit pas un mirage. A l’intérieur des inconnus qui nous attendent sur la plage. Ces complices qui ont déjà eu l’audace de s’engouffrer dans l’objet. Voir ce microcosme préservé, prétendument immobile reposer au creux de la main et patienter jusqu’à ce qu’on trouve une entrée.  

 

 

Disparaître ici - Claire Olivier 

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